Après la création d'une armée permanente à la fin du XVe siècle, vient l'idée de créer un service pharmaceutique; mais il s'agit d'apothicaires de la personne et de la cour royale plutôt que d'apothicaires de l'armée et de la nation.
L'événement le plus important du XVIe siècle est la création à Malines, en 1567, par Marguerite de Parme, d'un hôpital militaire pour des Espagnols, formation de courte durée, mais qui met en place l'installation en 1585, toujours à Malines, par Alexandre Farnèse, le fils de Marguerite, d'un véritable « Hôpital Royal de l'Armée », dont le règlement, est le plus ancien règlement d'hôpital militaire que l'on connaisse.
Le médecin militaire est un médecin qui exerce son activité dans le cadre de l'armée.
Comme tout médecin, il peut être généraliste, ou spécialiste; le médecin militaire vient en aide aux patients qui en ont besoin. Ces patients peuvent être des militaires, mais aussi des civils. Ses missions peuvent être comparables à celles effectuées par n'importe quel médecin, ou au contraire, être effectuées dans des conditions extrêmes (surtout en zone de conflit).
Les médecins généralistes (médecins des forces) assurent, dans les centres médicaux des armées, les soins, l'aptitude, la prévention et l'éducation sanitaire des militaires. Ils assurent le triage et la mise en condition de survie des blessés de guerre en mission à l'étranger.
Les spécialistes (chirurgiens, anesthésistes réanimateurs) servent en hôpital militaire et sont régulièrement envoyés en mission pour opérer les blessés de guerre en antennes chirurgicales.
Devenir médecin militaire :
Les futurs médecins militaires sont TOUS recrutés post bac sur concours et formés à l'école de santé des armées de Lyon. En plus du cursus universitaire civile de la fac de Lyon qui les mène au diplôme d'état de docteur en médecine, ils bénéficient de 1800h supplémentaires de formation militaire et à la médecine d'urgence en fonction de l'armée dans laquelle ils vont servir (Terre, Marine, Air). Le cursus et la carrière d'un médecin militaire est donc rigoureuse et exigeante. Tous les médecins suivent une formation continue à l'Ecole du Val de Grâce pour les préparer aux conditions d'exercice en mission à l'étranger : blessures de guerre, sauvetage au combat, etc.
Chaque année, un concours d'entrée à l'ESA, école de formation des médecins et pharmaciens militaires, est organisé par le service de santé des armées.
Insigne école du service de santé des armées
Durant les études chaque étudiant à une famille composée d'un parrain et/ou d'une marraine ainsi que le parrain de parrain etc..
Toute la famille soutient l'étudiant en première année (ils lui font des gâteaux, un calendrier de l'avant-concours,...), il y a aussi des repas de famille. Contrairement aux médecins civils, les médecins militaires n'ont pas de concours à la fin de l'année mais doivent avoir au moins la note du dernier pris (dans la fac à laquelle ils sont rattachés) pour passer en deuxième année, ils se soutiennent, s'entraident donc plus.
Le métier s'exerce soit en France, soit à l'étranger. À l'étranger, le médecin militaire sera souvent amené à exercer en zone de conflit armé. Ceux qui exercent leur activité en France le font généralement dans le cadre d'un des neuf hôpitaux des armées (Hôpital Robert Piqué de Bordeaux, Hôpital Laveran de Marseille, Hôpital Sainte-Anne de Toulon, Hôpital Desgenettes de Lyon, Hôpital Bégin de Saint-Mandé, Hôpital Legouest de Metz, Hôpital Val-de-Grâce de Paris, Hôpital Percy de Clamart et Hôpital Clermont-Tonnerre de Brest), ou dans un centre de recherche.
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