- Le char Hotchkiss H 39:
Le Hotchkiss H 39 est un petit véhicule, de 4,22 mètres de long, 1,95 de large et 2,15 de haut.
Sa caisse est constituée de six parties en acier coulé, qui sont boulonnées ensemble. On a ainsi le plancher moteur et celui du compartiment de combat qui forment le bas du véhicule, et quatre pièces pour le dessus : une à l'avant, une à l'arrière et deux latérales.
L'emploi d'acier coulé permet d'avoir un blindage incliné évitant les pièges à obus, et de maximiser les chances de déflexion d'un projectile.
Bien que bonne pour l'époque, la protection ne satisfaisait pas les responsables de l'infanterie, l'épaisseur maximale étant de 34 millimètres, contre les 40 demandés, de plus il y avait beaucoup de problèmes concernant la qualité de celui-ci, entre autres du fait de l'importante sous-traitance.
D'abord trop mou, l'acier fut ensuite durci, mais devint friable et chargé de bulles, bulles qui constituaient autant de points faibles.
- Le char Renault B1 bis:
Le plus puissant des chars français en service en 1940 était d'une formule démodée, son artillerie principale étant placée en casemate ce qui en réduisaient la latitude de pointage.
Cependant son blindage de 60 mm ne pouvait être percé par aucuns chars adverses. Il disposait d'un armement puissant (deux canons de 75 et 47 mm, 2 mitrailleuses de 7,5 mm) et une bonne mobilité en terrain difficile.
Les bataillons de chars de combat disposaient de moins de 400 B1 et B1 bis en mai 1940.
- Le char Churchill:
S'il ne faut pas s'attendre d'un char d'assaut des miracles esthétiques, la silhouette du Churchill a tout de même de quoi surprendre, avec ses lignes taillées à coup de serpe, ses immenses chenilles, sa tourelle presque cylindrique d'où sort un maigre canon.
Pourtant les 540 exemplaires des ces chars, produits en différentes versions, se révélèrent fort efficaces, sur tout les fronts occidentaux, en dépit d'une faible vitesse (25 km/h), d'une autonomie réduite (145 km) et d'un armement toujours insuffisant (de 40 à 75 mm selon la version). Sept exemplaires participèrent à la seconde bataille d'El Alamein.
- Le char Valentine Mark III:
Le dossier du projet de nouveau char d'accompagnement de l'infanterie il fut proposé au ministère de la Guerre britannique en 1938, le jour de la Saint-Valentin. Il fut donc baptisé Valentine !
Comme tous les blindés britanniques de cette époque, ce ne fut pas une machine extraordinaire bien que le 3700 unités de plusieurs versions en furent construites. Les Français libres l'utilisèrent en Afrique et les Russes sur le front de l'Est.
Le calibre des canons a varié de 40 à 75 mm selon la version. Un moteur diesel de 140 chevaux le propulsait à moins de 25 km/h.
Basé sur le char Cruiser Mk II, le Valentine fut conçu par la compagnie Vickers-Armstrong et proposé au Ministère de la guerre en février 1938. Ses concepteurs avaient essayé de combiner le poids d'un char Cruiser (de manière à pouvoir en réutiliser les suspensions et des éléments de la transmission) avec le blindage d'un char d'infanterie, ce qui produisit un petit véhicule avec un intérieur exigu et une tourelle servie par deux hommes.
Bien que son moteur soit plus faible que celui du char Matilda, du fait de son blindage plus léger il avait la même vitesse de pointe et était beaucoup plus facile et moins cher à produire.
- Le char Stuart:
Si son nom laisse imaginer une origine britannique, le Stuartest en fait un char léger américain de 13 tonnes qui connut son heure de gloire lors des deux batailles d'El Alamein, en juin et octobre 1942.
Pourtant avec son canon de 30 mm, ces mitrailleuses de 7,62 mm et son blindage de 38 mm, ce petit engin, de peu de poids en face des Panzer III et IV de Rommel, a pu jouer un rôle efficace dans le harcèlement de l'infanterie.
Le Stuart combattit aussi en Europe, dans les Balkans et le Pacifique. Son moteur continental de 250 chevaux lui permettait de parcourir 250 km à 60 km heure.
- Le char T 34-76:
On peut dire de ce char qu'il traumatisa les allemands lorsqu'il fit son apparition lors des contre-offensives de l'hiver 1941-1942, devant Moscou.
Étudié en fonction des spécialités du climat et la topographie russe, il passait à l'aise dans la neige et la boue là où les Panzers s'enlisaient. Son moteur diesel démarrait au quart de tour alors que la Werhmacht consommait un précieux carburant en faisant tourner ses moteurs à essence des nuits entières.
Jamais la culasse chromée de ces canons ne gelait. Cette première version de 32 tonnes, armée d'un canon de 76,2 mm et de deux mitrailleuses, n'était blindée qu'à 60 mm et fut remplacée à partir de 1943 par le des T34-85.
- Le char M4 Sherman:
Pour les français, le char Sherman est le char mythique de la libération, d'autant qu'il équipait la Division Leclerc lorsqu'elle est entrée dans Paris.
De l'avis général, ce n'était pourtant pas un très bon engin. Peu blindé (12 à 76 mm), mal armé (1 canon de 75 et 2 mitrailleuse), lent (40 km/h), le M4 était en tous points inférieur aux chars Allemands. Mais le nombre (plus de 50 000 exemplaires produits) permettait de saturer les Panzerdivisionen avec l'aide des chasseurs bombardiers.
Son surnom de Sherman, lui est attribué par les Britanniques, quand ils reçoivent leurs premiers exemplaires dans le cadre de la loi de prêt-bail, continuant sa tradition de nommer les chars d'origine américaine d'après le nom d'un général célèbre de ce pays.
L'US Army adopte par la suite ce surnom, et le Medium Tank M4 est dès lors appelé M4 Sherman. Les Canadiens, par contre, surnomment les leurs Grizzly, et les Soviétiques Emcha.
Le 18 juillet 1918 à Villers-Cotterêts dans l'Aisne, 300 chars Renault appuyés par 600 avions, mettent en déroute neuf divisions allemandes. Le 8 août, sur la Somme, six autres divisions connaissent le même sort. C"est le début de la fin pour l'armée impériale. Le 2 octobre, un représentant de l'état major déclare devant le Reichtag : " il n'y a plus de possibilité de vaincre l'ennemi par suite de l'apparition sur les champs de bataille, d'un facteur décisif : le char d'assaut".
Les allemands qui n'ont construit que 80 casemates chenillées A7V durant la 1ère Guerre mondiale, n'oublieront pas la leçon. Très vite ils contournent les clauses du traité de Versailles leur interdisant de posséder des chars et avions. En utilisant les facilités accordées par le traité germano-soviétique, ils développent leur nouveaux matériels en Russie. Et les premiers Panzer I seront expérimentés pendant la guerre d'Espagne.
Le 12 mars 1938, les blindes du général Guderian envahissent l'Autriche, puis la Tchécoslovaquie le 1er octobre. Onze mois plus tard, 57 divisions allemandes dont 10 blindées règlent le sort de la Pologne en quelques semaines. Nous avons vu par ailleurs ce qu'il advint de la France en mai 1940...
Le premier char allemand, le Panzer I, s'il apparaît très rudimentaire, peu armé (deux mitrailleuses en tourelle) et mal blindé (13 mm), est en revanche de fabrication facile. II constitue le fer de lance des invasions de l'Autriche, de la Tchécoslovaquie, de la Pologne, et on le retrouve en Belgique car il constitue l'ossature des divisions envoyées pour attirer le corps de Cavalerie Français. Il est déjà accompagné de Panzer II (canon de 20 mm) et de Panzer III (canon de 37mm), dont le blindage de 30 mm ne résiste pas aux obus perforants des Somua S35. Illusion de supériorité pour les Français, ignorant que les 1er Panzer IV disponibles (canon de 75 mm, blindage de 50 mm), ont été préservés pour la percée des Ardennes. Et, là, les blindés français ne font plus le poids…
- le Panzer IV:
Le Panzerkampfwagen IV (PzKpfw IV), souvent appelé Panzer IV était un char d'assaut utilisé par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Conçu initialement comme char d'appui-feu, avec un canon de 75 mm court, pour le Panzerkampfwagen III, il finit par remplacer ce dernier quand les chars alliés devinrent trop protégés pour celui-ci. Rééquipé avec un canon long antichar, le PzKpfw IV devint le principal char allemand pendant la seconde partie de la guerre, il fut produit à plus de neuf mille exemplaires, et donna naissance à de nombreux dérivés.
Après 470 exemplaires, un changement majeur intervient sur le char par le remplacement, en mars 1942, du KwK 37 court par le 7.5cm Kw.K.40 L/43, donnant naissance au Ausf F2, qui est la première variante du Panzer IV, construit pour servir comme char de combat principal. L'origine de cette modification est l'apparition des chars soviétiques T-34 et KV1, que même les derniers canons de 50 mm, des Panzerkampfwagen III ne peuvent percer efficacement. Le nouveau canon monté sur le Panzer IV, lui, en est capable. Avec la munition perforante normale, animée d'une vitesse initiale de 740 m/s, il peut pénétrer un blindage épais de 89 mm, même s'il est incliné à 30°.
A suivre dans notre prochaine publication…: )
il faudrait le tigre royal